Le Dr Élise Klement-Frutos est diplômée de la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière, spécialisée en médecine interne, maladies infectieuses et tropicales. Elle est également titulaire d’un diplôme universitaire de médecine tropicale et santé dans le monde, d’une formation complémentaire en hématologie clinique, d’un certificat d’éducation thérapeutique du patient, ainsi que d’un Master en santé publique, option épidémiologie, obtenu à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Passionnée par la médecine humanitaire et les pathologies infectieuses, elle a mené de nombreuses missions en Afrique et en Asie. Elle a travaillé avec Médecins Sans Frontières, notamment sur la trypanosomiase en Ouganda, la réhabilitation d’un système de santé en Abkhazie, ainsi qu’en Thaïlande où, en tant que coordinatrice médicale, elle a contribué à l’un des premiers programmes d’accès aux antirétroviraux en zone tropicale et à l’organisation des soins pour les réfugiés (paludisme, tuberculose, dengue, salmonelloses). Elle a également participé à la campagne internationale pour l’accès aux médicaments essentiels contre le VIH menée par MSF-International à Genève et a contribué à la rédaction d’un ouvrage de l’OMS sur les traitements antirétroviraux.
Chef de projet à la création l’association Solthis en 2003, elle a coordonnée l’ouverture des premiers programmes de prise en charge du VIH au Mali, au Niger et au Bénin
Responsable d’une unité de soins de suite VIH et hépatites chroniques au Centre Hospitalier de Bligny pendant 10 ans, elle a travaillé sur l’élaboration de programme d’éducation thérapeutique, de groupes de parole d’art thérapie et d’ethnopsychologie.
Présidente fondatrice de l’ONG AlterSanté créée en 2006, pour lutter contre les maladies transmissibles, notamment le VIH et le paludisme dans la région des Plateaux au Togo. Ses travaux ont notamment porté sur la prévention du paludisme chez les femmes enceintes séropositives et sur l’élaboration du guide de traitement prophylactique au Cotrimoxazole de l’OMS.
Elle a travaillé cinq ans au Centre Hospitalier territorial Nouvelle-Calédonie, et mené des recherches sur la leptospirose avec l’Institut Pasteur, et participé au programme territorial de dépistage et de lutte contre la lèpre. Elle a participé à la description d’une nouvelle pathologie, la « fièvre des roussettes » due à Mycoplasma haemohiminis. Elle a également supervisé plusieurs thèses de médecine consacrées à la dengue et à la leptospirose.
De retour à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière fin 2019, elle a participé à la mise en place de l’unité Covid au début de la pandémie.
Depuis 2021, installée dans le Sud-Ouest de la France, elle poursuit son activité clinique en maladies infectieuses et médecine tropicale, actuellement au Centre Hospitalier de Dax.